Questionné au sujet de la demande d’extradition formulée par la France contre l’ancien banquier Moumen Khalifa, M. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a laissé entendre que le dossier du gouvernement algérien a de meilleures chances d’aboutir : “Ce pays (la France) a déposé un mandat d’arrêt européen et ce, dans le cadre des conventions inter-Etats. Entre les autorités exécutives algériennes et britanniques il n’y a pas de problème au sujet de ce dossier, reste à l’autorité judiciaire de la Grande-Bretagne de se déterminer.”
Il ne fait aucun doute que le ministre s’est exprimé précisément pour laisser entendre que la demande algérienne a plus d’arguments. Le ministre, qui venait d’installer le nouveau procureur de la cour de Boumerdès, a également été questionné sur un autre volet du dossier, notamment la poursuite de l’enquête judiciaire. “Le procureur et moi-même, en tant que ministre de la Justice, nous nous sommes engagés à poursuivre cette enquête. Celui qui a détourné, qui s’est rendu complice ou qui s’est tu, quel que soit son rang répondra devant la justice. Le droit, uniquement le droit, sera appliqué. La justice travaille dans la sérénité. Elle n’a de compte à régler avec personne.”