Les objectifs du Congrès de Tanger de 1958 n'ont pas été réalisés
Le président du Comité algérien de solidarité
avec le peuple sahraoui, Mahrez Amari, a, hier au siège du Conseil consultatif
de l’Union du Maghreb arabe (CC-UMA), lancé un appel aux Etats-Unis et à la
France en vue de concrétiser pleinement les principes de la légalité
internationale concernant la question du Sahara occidental, actuellement à
l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Des principes dont
celui de l’autodétermination des peuples qui a été évoqué hier lors d’une
conférence historique sur la Conférence maghrébine de Tanger, tenue entre les 27
et 30 avril 1958, organisée en collaboration entre l’association Mechaâl Echahid
et le CC-UMA. Une rencontre à laquelle les représentants de l’ambassade du
royaume chérifien, pourtant invités, n’ont pas participé. Cela étant, un
principe d’autodétermination des peuples qui peine à être effectif presque
cinquante années après cette conférence historique de Tanger. Celle-ci qui, sur
la base des explications apportées par l’universitaire Amar Rkhila et le
président de l’association Mechaâl Echahid, Mohamed Abbès, a notamment conforté
ce principe en apportant un soutien à la guerre de Libération nationale
algérienne et assis les bases d’une union des peuples maghrébins. Pourtant, la
plupart des objectifs escomptés de manière ambitieuse, voire pionnière, par
cette conférence, en matière d’intégration maghrébine, n’ont pas été suivis
d’effet sur le terrain durant les décades suivantes. En fait, une union
maghrébine qui patine, au moment où, selon le parlementaire Sadek Bouguettaya,
“nos frères marocains tergiversent”, l’édification de cette union dépendant
intrinsèquement du règlement de la question sahraouie.
Chérif Bennaceur