HAKIM Admin
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| Sujet: Pendant combien de temps, nous, les Allemands, voulons-nous Sam 28 Avr - 14:00 | |
| Pendant combien de temps, nous, les Allemands, voulons-nous encore nous taire ?
Tant que l’Allemagne continuera à garder le silence, la politique de destruction ne cessera et l’Union européenne (UE) ne pourra rien changer fondamentalement. L’Allemagne freine vraiment le processus de paix.
Concernant la guerre menée par Israël contre le Liban et la Palestine, on pouvait lire récemment : « L’Europe garde le silence sur la destruction en violation du droit international public de l’infrastructure civile d’un pays indépendant, sur les innombrables morts dans la population civile, sur la haine nouvellement attisée, sur la prise d’otages de députés et de ministres élus, sur la déclaration de la Haute cour de justice de légitimer des exécutions planifiées, sur la ghettoïsation de tout un peuple, et de plus sur le fait qu’Israël est une puissance nucléaire sans qu’elle soit déclarée comme telle. »
Dans un article paru le 31 mars dans le journal suisse « Neue Zürcher Zeitung », Götz Grossklaus, professeur honoraire de nouvelle philologie allemande à l’université de Karlsruhe et professeur associé d’ histoire des médias à l’université d’arts appliqués de Karlsruhe, s’était prononcé sur le fait que l’Europe se taisait sur la violation permanente du droit.
Serait-il une des rares voix qui se révolte ?
Partout en Europe y compris en Allemagne, il y a eu les marches traditionnelles du samedi avant Pâques. Les participants ont rompu le silence mais combien étaient-ils ? En Allemagne, par exemple, 100 000 pour une population de 80 millions. Cela fait un peu plus d’0,1%. Voilà qui est bien peu mais encore heureux qu’ils soient là. Et bien que le nombre de manifestants ait augmenté, ce n’est pas une révolte qui par son ampleur pourrait inquieter les dirigeants.
Trop de gens continuent à se taire en Europe et surtout en Allemagne, alors que ce pays joue un rôle capital en Europe. Tant que l’Allemagne continuera à garder le silence, la politique de destruction ne cessera et l’Union européenne (UE) ne pourra rien changer fondamentalement. L’Allemagne freine vraiment le processus de paix.
La destruction signifie la guerre, l’exploitation et le mépris de la vie, des êtres humains et de la nature. Combien de temps l’Allemagne veut-elle se taire encore ?
Combien de temps allons-nous tolérer un gouvernement qui non seulement freine un processus de paix et participe activement à de terribles destructions (vies humaines, nature) mais se veut de diriger l’Europe ?
A Nedjef en Irak, des centaines de milliers ont manifesté à Pâques contre les occupants étrangers et la force d’occupation. En Irak, la mort est omniprésente, la vie normale est inexistante - et ceci non pas malgré les occupants mais à cause d’eux. Pourquoi n’étaient-ils pas aussi nombreux à Berlin, à Munich, à Hambourg ou à Cologne à manifester contre l’occupation de l’Irak ?
En Afghanistan aussi la mort est omniprésente. Les Afghans meurent par manque de nourriture. Ils sont victimes des armes, par exemple à l’uranium, dont les belligérants se servent bien qu’elles soient défendues par le droit international et aussi parce que l’OTAN mène une fois de plus une « offensive de printemps ». En Afghanistan, les manifestations sont strictement interdites mais alors pourquoi n’étaient-ils pas des centaines à manifester aussi pour les Afghans à Berlin, à Munich, à Hambourg ou à Cologne ?
Et au Sri Lanka ? Tout un peuple, l’ethnie des Tamouls est sur le point de perdre son identité et d’être exterminé. Là, le gouvernement américain est en train de signer des contrats lui garantissant ses bases militaires et soutient en même temps une guerre sanglante et déchaînée menée par le gouvernement Sri Lankais. Voilà une des équations sanglantes de la politique impériale des Etats-Unis : armes américaines pour le gouvernement Sri Lankais plus bases militaires pour les Etats-Unis équivaut le génocide des Tamouls ! L’Europe accepte le crime et tolère les guerres à venir.
L’avidité du pouvoir est arrivée à un tel stade morbide de la passion que même le suicide collectif ne peut plus être exclu. Les scientifiques ont oublié les bases de la raison, ont fait taire leur humanité et se dégradent à de froids technocrates de la destruction. On fait de la recherche pour la guerre, on cherche à détruire encore plus cruellement, plus brutalement, de façon encore plus arrogante, vies, cultures et nature. On fait de la recherche pour le profit, pour adorer le veau d’or. Un monde sans Dieu. Du nihilisme, poussé à l’extrême.
Le mythe de la Tour de Babel, vouloir être comme Dieu, se permettre d’assigner un sort sombre aux autres et de décider de la vie et de la mort. La vie n’inspire plus aucun respect.
Chiffres d’affaires, marges de profit et encore plus de pouvoir sont les formules des apprentis sorciers modernes. Ils ont ouvert la boîte de Pandore et non seulement une. La boîte de l’énergie nucléaire : une hypothèque pour rayonnante des millions d’années. Il s’agit de la manipulation des bases génétiques qui, d’après nos connaissances actuelles, est irréversible et avec des conséquences imprévisibles. Il s’agit aussi depuis quelques années de la fabrication synthétique de particules minuscules, dites particules nano. Elles sont si minuscules que des milliers et des milliers y trouvent place dans un millimètre et elles sont utilisées pour la fabrication d’armes encore plus meurtrières. Mais, une fois de plus, on ment aux peuples et on leur promet même « l’Utopia », un « beau monde nouveau » guérissant toutes les blessures de l’opulence. Illusion du pouvoir et de la faisabilité. Un chiffre d’affaires annuel de plus de 1000 milliards d’Euros en 2015 et une part de la production mondiale envisagée à 15%.
Le gouvernement allemand a prévu un plan d’action, une « borne de la stratégie high-tech » pour « l’un des champs technologiques les plus prometteurs à un grand potentiel de marché ».
Et : « En matière de la technologie Nano, l’Allemagne est à la tête de l’Europe ». (Toutes les citations sont tirées d’un communiqué de presse du ministère fédéral pour la culture et la recherche du 6 novembre 2006).
On sait pourtant exactement que cette technologie entraine des risques imprévisibles pour les hommes et pour l’environnement. On le dit franchement : les produits contenant ces particules sont déjà sur le marché, mais on n’a pas encore étudié leur répercussion sur l’homme et l’environnement. On dit également dans des documents officiels que des études déjà faites mentionnent le danger d’un haut degré de toxicité. Il est question de réactions biochimiques dans le corps humain jusqu’alors inconnues mais, sans tenir compte de ce qui précède, seul en Allemagne, plus de 500 entreprises vendent déjà ces produits.
Qu’est-ce qui nous prend et pourquoi nous nous laissons faire à ce point ?
L’Europe a des traditions contraires à la folie. Comme exemples : le christianisme prône la dignité égale de tous les hommes, l’amour du prochain et le respect de la vie ; Les Lumières appellent à ce qu’on se serve de la propre raison, à réaliser les mêmes droits pour tous et à se libérer de toute domination étrangère. Nos connaissances de la nature sociale de l’homme nous disent que le Moi a besoin du Toi, que l’humanité est une famille, « the family of men ». Les connaissances de base et les « outils » pour arrêter la folie sont là alors, des pas concrets pourraient être élaborés ensemble.
Karl Müller Publié sur Horizons et débats, 23 avril 2007, 7e année, N°15) | |
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